TS Céréales à paille Des signaux de reprise
Si les ventes marquent une petite hausse pour les TS fongicides, la liste des retraits s’est encore allongée avec celui du thirame depuis juillet 2019. La concentration sur quatre acteurs du marché se confirme, Syngenta restant en première ligne.
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Alors que le dernier automne très pluvieux a contracté les surfaces de 5 % en céréales d’hiver, la campagne marque une éclaircie pour les protections de semences. L’augmentation des densités de semis et le renouvellement variétal stimulé par les semis tardifs ont permis aux semences certifiées de se maintenir. Toutefois, un taux élevé de retour est attendu sur les ventes d’automne, une partie des semis n’ayant pu être réalisée. Dans ce contexte, le marché global des traitements de semences sur céréales aurait progressé de 8 %, pour se situer autour de 65 millions d’euros de ventes, malgré le manque d’innovations.
TS fongicides : Vibrance Gold et Celest Net en tête
En panne de renouvellement, la dernière campagne n’a pas connu d’évolution notable dans le classement des TS fongicides. Syngenta conserve sa place de leader. « Le Vibrance Gold (sedaxane + fludioxonil + difénoconazole) demeure en première place pour les céréales d’automne avec 40 % de part de marché en hectares, souligne Virginie Braun, chef marché de Syngenta. C’est le premier fongicide sur le marché des semences certifiées et le deuxième sur le marché des graines de ferme en surface. » De son côté, Celest Net (fludioxonil) reste le premier TS fongicides sur le marché des semences de ferme en hectares. Certis voit aussi progresser ses solutions fongicides Negev (fludioxonil + tébuconazole), Difend Extra (fludioxonil + difénoconazole), Copseed (cuivre) et Latitude XL (silthiofam). « Seul TS anticarie à base de cuivre autorisé en agriculture biologique, Copseed enregistre une croissance de 20 % sur son marché. Et les voyants sont au vert pour une plus large utilisation de Latitude XL sur piétin échaudage », confirme Vanessa Denaud, chef marché TS Certis, qui ambitionne de voir passer à 20 % la part de marché globale des fongicides Certis en 2020-2021.
Le nombre de matières actives continue à diminuer, puisque le retrait s’est confirmé en juillet 2019 pour le thirame et le TS Vitavax, l’utilisation des semences traitées avec cette substance s’achevant au 30 janvier 2020. Quelles sont les perspectives sur ce créneau fongicides ? La recherche porte sur plusieurs fronts, dont les biostimulants et les biocontrôles. En particulier, Syngenta devrait proposer une offre globale en 2022.
TS insecticides, ça frémit
Sur le créneau insecticides, le grand vide laissé par l’interdiction des néonicotinoïdes en 2018 se fait toujours sentir. Comme l’an passé, le taux d’impasse insecticide représente une majorité des surfaces semées, évaluée à 80 %. Les TS insecticides du sol ont été appliqués sur 20 % des semences. Syngenta et UPL se partagent ce segment de marché. La téfluthrine reste la première molécule utilisée, selon Syngenta, Attack restant en tête sur le marché des semences certifiées et Austral Plus Net sur les graines de ferme. « La téfluthrine reste la seule molécule homologuée à la fois contre taupins, zabres et mouche grise. Son échéance réglementaire est prévue fin 2024 au niveau européen », commente Virginie Braun, de Syngenta. Avec le Langis/Signal (cyperméthrine) homologué sur taupins et mouche grise, UPL annonce une part de marché de 47 % sur le segment TS insecticides. « Nous prévoyons dans les trois ans à venir une progression du marché de plus de 10 % dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest, face aux taupins, et d’environ 5 % dans le Centre et le Nord-Est », annonce Charlie Coquin, chef marché UPL.
Arvalis rappelle que la protection insecticide des semences à base de ces deux pyréthrinoïdes (téfluthrine et cyperméthrine) permet de contenir les attaques de taupins et mouche grise, avec une efficacité moyenne de l’ordre de 50 % (essais 2006 à 2013). Contre le zabre, l’efficacité de la téfluthrine est plus significative, de l’ordre de 88 %.
Alors que peu d’innovations se profilent pour contrôler les ravageurs du sol, des biosolutions sont prochainement attendues en protection vis-à-vis des insectes aériens.
Anne-Marie Laville
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